L’Essentiel du Rachis – Avril 2024

L'isolement social comme facteur de risque pour les douleurs cervicales et lombaires : une approche "jumeaux"

Natália Christina Moura Alves, Amabile Borges Dario, Paulo Henrique Ferreira, Lucas Calais Ferreira, Vinícius Cunha Oliveira

Cette recherche aborde la corrélation entre l’isolement social perçu (PSI) et les douleurs cervicales (NP) et lombaires (LBP) en utilisant une méthodologie d’étude transversale sur des jumeaux identiques.

Sur 141 paires de jumeaux recrutées à partir du Registre Brésilien des Jumeaux, des questionnaires auto-rapportés ont évalué la présence de LBP et NP et le degré d’activité physique.

L’échelle d’Amitié a mesuré le PSI, tandis que les questionnaires Peas in a Pod et Pittsburgh Sleep Quality ont déterminé la zygosité des jumeaux et la qualité du sommeil, respectivement.

Des modèles de régression ont été utilisés pour examiner l’association du PSI avec LBP et NP, en ajustant pour les facteurs de confusion potentiels comme l’âge, le sexe, l’activité physique et la qualité du sommeil.

Bien que les résultats ne montrent pas de significativité statistique, ils indiquent une tendance où un isolement social moindre pourrait réduire les risques de NP et LBP.

Fatigue et humeur dépressive dans la douleur chronique lombaire

Anitha Saravanan, Prempreet Bajaj, Herbert L. Matthews, Dina Tell, Angela Starkweather, Linda Janusek

L’étude a adopté une approche transversale pour évaluer la relation entre la fatigue et les symptômes dépressifs chez 67 adultes atteints de douleur lombaire chronique (CLBP), enregistrés dans une clinique ambulatoire de la douleur.

Les participants ont rempli des instruments psychométriques mesurant la fatigue, l’humeur dépressive, la sévérité de la douleur et l’interférence de la douleur.

Les analyses de régression multiple révèlent des liens significatifs entre la fatigue et une augmentation de l’humeur dépressive, ainsi qu’entre la fatigue et une augmentation de la sévérité et de l’interférence de la douleur, même après ajustement pour tenir compte des facteurs démographiques.

Association des symptômes dépressifs avec le risque d'incidence de douleurs lombaires chez les adultes chinois d'âge moyen et plus âgés

Jinghong Huang, Xiaohui Wang

Utilisant les données de 4713 participants âgés de 45 ans et plus de l’étude longitudinale CHARLS, cette étude a examiné la relation entre les symptômes dépressifs et l’apparition de douleurs lombaires sur une période de suivi de 9,25 ans.

Les symptômes dépressifs ont été évalués par l’échelle CESD-10, et l’apparition de LBP (low back pain) a été auto-rapportée.

Une analyse de classe latente (LCA) a identifié des modèles de symptômes dépressifs, et des modèles de risques proportionnels de Cox ont analysé leur association avec le LBP, révélant que certaines dimensions spécifiques des symptômes dépressifs augmentent le risque de LBP.

Le rôle de l'anxiété et de la dépression dans la formation de la connexion sommeil-douleur chez les patients avec douleurs vertébrales chroniques non spécifiques et insomnie : une analyse transversale

Zosia Goossens, Thomas Bilterys, Eveline Van Looveren, Anneleen Malfliet, Mira Meeus, Lieven Danneels, Kelly Ickmans, Barbara Cagnie, Aurore Roland, Maarten Moens, Jo Nijs, Liesbet De Baets, Olivier Mairesse

Dans le cadre d’une étude secondaire des données de base d’un essai contrôlé randomisé, cette étude explore la dynamique entre la douleur vertébrale chronique non spécifique (nCSP) et l’insomnie, en se concentrant sur le rôle médiateur de l’anxiété et de la dépression.

Cent vingt-trois patients souffrant de nCSP avec insomnie comorbide ont été inclus. Les chercheurs ont fait appel à des graphiques gaussiens régularisés et des graphiques acycliques dirigés pour étudier les interconnexions et la directionnalité des symptômes.

Malgré une connexion directe faible entre sommeil et douleur, les résultats soulignent des liens indirects via les symptômes d’anxiété et de dépression, et identifient la lenteur et la fatigue comme des conséquences potentielles, offrant des perspectives pour une gestion non pharmacologique améliorée.

Nous nous retrouvons le mois prochain pour de nouvelles avancées sur le rachis !

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