L’Essentiel du Rachis – Janvier 2025

Depuis 2023, Corset Daum rassemble chaque mois les études scientifiques les plus intéressantes concernant le rachis et le traitement des pathologies qui l’affectent.

2025 est là, mais une chose ne change pas : notre passion pour les avancées scientifiques !

Ce mois-ci, nous abordons notamment l’impact de l’activité physique sur le soulagement de la douleur et la transplantation de cellules souches dans le soin de la dégénérescence des disques intervertébraux.

1. 🏋️‍♂️  Résolution des douleurs lombaires non spécifiques chez les athlètes grâce aux exercices de stabilisation du tronc : une revue systématique

2. 🤲 L’ajout de la thérapie manuelle à la thérapie par l’exercice améliore-t-il les résultats de la douleur et du handicap dans les lombalgies chroniques ? Une revue systématique

3. 🌱 Travaux à fort impact sur la transplantation de cellules souches dans la dégénérescence des disques intervertébraux

4.🏃‍♀️ Efficacité de l’activité physique dans la prise en charge des lombalgies non spécifiques : Une revue systématique

Bonne lecture !

Résolution des douleurs lombaires non spécifiques chez les athlètes grâce aux exercices de stabilisation du tronc : une revue systématique

Tanya Singhal, Shilpa Jain, Sheetal Kalra, Varsha Chorsiya, Sapna Dhiman, Charu Chhabra, Jatin Bhutani

Cette revue systématique explore l’efficacité des exercices de stabilisation du tronc (CSE) dans la gestion de la lombalgie non spécifique (NSLBP) chez les athlètes. 

Sur les 18 016 études initialement identifiées, quatre essais contrôlés randomisés ont été retenus. 

Ces exercices réduisent la douleur et le handicap en activant des muscles profonds comme le transverse de l’abdomen et le multifidus, améliorant ainsi la stabilité et la coordination neuromusculaire. 

Les études montrent que l’intégration de techniques comme la réalité virtuelle (VR) renforce l’engagement et les résultats des patients, tandis que l’entraînement isocinétique (IKT) réduit les marqueurs inflammatoires, comme la protéine C-réactive et l’IL-6. 

Une approche multifactorielle, associant CSE, VR et IKT, optimise la récupération en agissant sur les facteurs physiologiques et biomécaniques de la NSLBP. 

Les auteurs soulignent le besoin d’études supplémentaires pour standardiser les protocoles et évaluer leurs effets à long terme sur des populations variées.

L’ajout de la thérapie manuelle à la thérapie par l’exercice améliore-t-il les résultats de la douleur et du handicap dans les lombalgies chroniques ? Une revue systématique

Pirunthaban Narenthiran, Isabelle Granville Smith, Frances M.K. Williams

Cette étude a exploré l’impact de l’ajout de la thérapie manuelle (ex. manipulation vertébrale, massage, mobilisation tissulaire) aux exercices prescrits pour traiter les lombalgies chroniques. 

Sur les 10 études incluses, huit ont montré des bénéfices significatifs pour la douleur, la mobilité et la fonction lorsque des interventions manuelles étaient ajoutées. 

Les types de thérapies étudiées comprenaient les manipulations myofasciales, le massage et les mobilisations articulaires. 

L’amélioration la plus notable concernait la réduction de la douleur à court terme, facilitant une meilleure exécution des exercices. 

Les données sur les effets à long terme restent limitées. 

L’étude conclut que l’utilisation combinée de la thérapie manuelle et des exercices offre des bénéfices accrus par rapport à la thérapie par l’exercice seule. 

Elle recommande davantage de recherches pour mieux standardiser ces pratiques et évaluer leur impact à long terme.

Travaux à fort impact sur la transplantation de cellules souches dans la dégénérescence des disques intervertébraux

Bo Zhang, Jiajia Gu, Hui Liu, Lin Guo

L’article passe en revue les 100 publications les plus citées concernant la transplantation de cellules souches (TCS) dans la dégénérescence des disques intervertébraux (DDI), une cause majeure de douleurs lombaires invalidantes. 

La DDI entraîne des impacts socio-économiques majeurs, tandis que les options thérapeutiques actuelles, chirurgicales ou non, restent limitées dans leur capacité à inverser ou ralentir la progression de la maladie. 

L’étude, basée sur les données de la base Web of Science (janvier 2023), révèle que les articles sélectionnés ont accumulé entre 13 et 372 citations. 

Elle analyse également les scores alternatifs, comme les citations Dimensions et les Scores d’Attention Altmetric (SAA). 

Les auteurs explorent les thèmes récurrents dans les travaux cités, offrant une perspective historique et une orientation pour la recherche future sur les TCS, notamment dans leur capacité à régénérer les tissus discaux et réduire les symptômes. 

Cette analyse critique met en avant les percées scientifiques qui ont façonné le domaine et propose une feuille de route pour prioriser des recherches prometteuses et répondre aux besoins non satisfaits des patients.

Efficacité de l'activité physique dans la prise en charge des lombalgies non spécifiques : Une revue systématique

Alexandra Alonso-Sal, José Luís Alonso-Perez, María Dolores Sosa-Reina, Juan Antonio García-Noblejas-Fernández, Viren Gul Balani-Balani, Giacomo Rossettini, Jorge Hugo Villafañe

Cette revue systématique examine les effets des interventions basées sur l’exercice physique pour la gestion des lombalgies non spécifiques (NSLBP).

Quinze essais contrôlés randomisés (ECR), impliquant 1 338 participants âgés de 18 à 65 ans, ont été inclus après une recherche dans cinq bases de données (PubMed, CINAHL, PEDro, SCOPUS, Cochrane Library). 

Les données ont été évaluées avec la grille PEDro et l’outil Cochrane (RoB 2.0). Les résultats montrent que l’exercice physique réduit significativement l’intensité de la douleur et améliore les facteurs biopsychosociaux, notamment la dépression, l’incapacité, la qualité de vie et la kinésiophobie. 

Sur le plan physique, il optimise la proprioception, la performance musculaire et l’épaisseur des muscles profonds. 

Cependant, il n’y a pas suffisamment de données pour établir son influence sur les biomarqueurs inflammatoires tels que l’IL-6, le TNF-α ou la protéine C-réactive. 

Les auteurs recommandent l’intégration d’exercices personnalisés, tels que le Pilates, la stabilisation ou les entraînements à haute intensité, en fonction des objectifs thérapeutiques spécifiques des patients. 

Ils soulignent également la nécessité d’études futures axées sur l’impact des exercices sur les biomarqueurs et les résultats à long terme dans des populations plus diversifiées.

Nous nous retrouvons le mois prochain pour de nouvelles avancées sur le rachis !

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