Le mal de dos est l’un des problèmes de santé les plus courants et répandus dans le monde.
Qui n’a, aujourd’hui, pas mal au dos ?
En dépit de sa fréquence, le mal de dos reste entouré d’un voile de confusion et de désinformation. Entre conseils traditionnels, croyances populaires et opinions divergentes, il peut être difficile de discerner le vrai du faux.
Or, reconnaître la vérité scientifique est essentiel pour prévenir les blessures, gérer la douleur et adopter des pratiques de soins appropriées.
Dans cet article, nous déconstruisons sept mythes liés au mal de dos.
Bonne lecture !
Mythe n°1 : Le repos est le meilleur remède contre le mal de dos
Le repos et même l’alitement ont été traditionnellement recommandés pour traiter le mal de dos chronique comme aigu. Si cette approche n’a pas encore disparu, elle est rejetée par les études scientifiques depuis des années et même ouvertement déconseillée par les organismes nationaux de santé de nombreux pays.
Fait : Si un repos de courte durée peut s’avérer nécessaire en cas de blessure aiguë, une inactivité prolongée peut affaiblir les muscles et aggraver la douleur. Le retour progressif aux activités normales et l’incorporation d’exercices doux peuvent faciliter la récupération.
SI l’exercice physique n’apporte qu’une amélioration très réduite dans certains de douleurs chroniques, l’alitement doit néanmoins être évité autant que possible.
Mythe n°2 : Les redressements assis et les abdominaux renforcent le tronc et préviennent les douleurs dorsales
On entend souvent que le renforcement musculaire du tronc est important pour réduire le mal de dos. Bien que ce soit vrai, il est important de ne pas le faire n’importe comment.
Fait : Les redressements assis et les abdominaux traditionnels peuvent fatiguer le dos et potentiellement aggraver la douleur.
Ils poussent la colonne vertébrale incurvée contre le sol et font travailler les fléchisseurs de la hanche, les muscles qui vont des cuisses aux vertèbres lombaires dans le bas du dos.
Lorsque les muscles fléchisseurs de la hanche sont trop forts ou trop tendus, ils tirent sur le bas de la colonne vertébrale, ce qui peut entraîner une gêne au niveau du bas du dos.
Il est plus efficace d’effectuer des exercices qui visent à stabiliser le tronc sans exercer de pression excessive sur la colonne vertébrale, comme la planche.
Si les redressements assis ne sont pas à proscrire, il est recommandé de se faire assister.
Mythe n°3 : Une mauvaise posture est directement à l’origine du mal de dos
Combien de fois les enfants n’entendent-ils pas leurs parents leur dire de se tenir droit sinon ils risquent de passer toute leur vie avec un dos courbé ?
Bien que la posture puisse causer certains maux comme la cyphose (celle-ci pouvant être facilement corrigée chez les adolescents), et que nos modes de vie soient de plus en plus sédentaires, elle n’est pas la seule cause possible du mal de dos.
Il est important de tenir compte de cela afin de ne pas négliger d’autres problèmes potentiels, tant chez les jeunes que chez les personnes plus âgées.
Fait : Si une mauvaise posture peut contribuer à l’inconfort, elle n’est pas la seule cause du mal de dos. La génétique, les déséquilibres musculaires, les blessures et d’autres facteurs jouent également un rôle important.
Vu le nombre de causes possibles, il serait vain de les énumérer exhaustivement ici.
Ce qui est avant tout important ici est de ne pas négliger un mal de dos, aigu comme chronique, en l’écartant comme une question de posture.
Mythe n°4 : La chirurgie est la seule solution pour le mal de dos chroniques
Il est vrai que dans certaines situations, notamment en cas de hernie discale, la chirurgie va apporter au patient le plus de soulagement immédiat, avec de bonnes perspectives de récupération chez les jeunes patients. Cela étant dit, les risques neurologiques d’une opération au dos ne sont pas à prendre à la légère. Le syndrôme d’échec de la chirurgie du dos (FBSS) est bien réel doit être pris très au sérieux.
De plus, la plupart des études recommandent une approche pluridisciplinaire dont la chirurgie n’est qu’un composant.
Fait: La chirurgie ne doit être envisagée qu’en dernier recours pour les douleurs dorsales chroniques.
Dans de nombreux cas, des traitements conservateurs tels que la kinésithérapie, l’exercice physique et les techniques de gestion de la douleur peuvent être mis en œuvre efficacement.
Mythe n°5 : Les étirements soulagent toujours le mal de dos
Les étirements sont très souvent recommandés en cas de douleurs au dos. Et, dans certains cas, ils peuvent apporter du soulagement. Cependant, en cas de blessure, les étirements peuvent aggraver la situation.
Les muscles ont tendance à se nouer autour des zones blessées. Les étirer peut créer une inflammation supplémentaire.
Il est aussi possible que les muscles soient trop faibles ou déjà trop étirés, ce qui constitue une autre raison de ne pas les étirer.
Il est important de déterminer quels muscles sont en souffrance et quels muscles sont simplement tendus et peuvent être étirés en toute sécurité. Si la douleur est aggravée par les étirements, il est probable que les mauvais muscles soient ciblés, ce qui peut rendre la situation encore plus difficile.
Fait : Les étirements peuvent être bénéfiques, mais ils ne sont pas tous adaptés à tous les types de maux de dos. Des étirements inappropriés ou excessifs peuvent même aggraver la situation.
Mythe n°6 : La fermeté du lit est essentielle pour soulager les maux de dos
On entend souvent qu’un matelas ferme, voire dur, est meilleur pour le dos, même s’il est, de prime abord, moins confortable.
Cependant, une étude menée sur 313 adultes a révélé qu’un matelas moyennement ferme offrait de meilleurs résultats qu’un matelas ferme. Les patients équipés d’un matelas moyennement ferme ont ressenti moins de douleurs lombaires pendant la journée, de douleurs en se couchant et de douleurs en se levant que les patients équipés d’un matelas ferme. Ces résultats ont été confirmés par une récente revue de la littérature.
Bien entendu, un matelas trop mou, qui n’offre aucun support, n’est pas recommandé.
Fait : Bien que beaucoup pensent qu’un matelas ferme est nécessaire, le bon matelas varie d’une personne à l’autre. Un matelas trop ferme ou trop mou peut contribuer à l’inconfort. Les préférences personnelles et un soutien adéquat sont plus importants.
Mythe n°7 : Si vous ne ressentez pas de douleur, votre dos est en bonne santé
Il est logique de penser que pas de douleur = bonne santé. C’est vrai dans de nombreux cas, mais pas toujours.
Par exemple, une protrusion discale sera généralement indolore jusqu’à ce que l’intégrité du disque ne soit compromise (on parle alors de hernie). La scoliose est aussi généralement indolore (mais peut tout de même causer de la douleur en fonction de son évolution). Pour prendre un cas plus extrême, la camptocormie ne sera, elle non plus, pas forcément accompagnée de douleurs. Pourtant, toutes ces maladies du rachis ont un impact sur la mobilité et la santé générale de l’individu.
Fait : Les problèmes de dos peuvent exister sans douleur. Il est important de faire de l’exercice régulièrement, d’adopter une bonne posture et de prendre des mesures préventives, même si vous ne ressentez pas de douleur.
Vers une gestion éclairée du mal de dos !
Le mal de dos est à la fois très courant et mal compris. Les croyances populaires et les conseils traditionnels ont la peau dure.
Si certaines décisions appartiennent au médecin, notamment la chirurgie, beaucoup de choses sont néanmoins à notre portée.
Choisir de se reposer en cas de mal de dos, de faire certains exercices ou étirements plutôt que d’autres, d’acheter un matelas plutôt qu’un autre, ou simplement d’ignorer certains signaux en l’absence de douleur peuvent avoir des conséquences néfastes en matière de mal de dos et de santé de façon générale.
C’est la raison pour laquelle il est indispensable de correctement s’informer et, bien entendu, de consulter un médecin.
Souffrez vous de mal de dos ?
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